RANGER

  • Ranger 1 à 5

    Après les tentatives hasardeuses des Pioneer furent conçues aux États-Unis des sondes lunaires plus élaborées. Leur but était à l'origine de déposer sur le sol de notre satellite naturel de petites capsules équipées d'instruments scientifiques, et notamment d'un sismomètre. Mais ces sondes de 300 kg, baptisées Ranger, connurent bien des malheurs : les 2 premières, en 1961, restent prisonnières d'une orbite terrestre. Puis Ranger 3 s'élance bien vers la Lune, mais la manque de 37 000 km. Ranger 4 la frôle et voit sa trajectoire incurvée par l'astre, qu'elle va frapper sur sa face cachée. Ranger 5,a nouveau, frôle l'astre à 700 km d'altitude.

  • Ranger 7 à 9

    Ce programme est alors complètement remanié et donne naissance à une deuxième génération de Ranger, pesant 366 kg, équipées de 4 caméras de télévision. Celles-ci, avec un champ de 6° à 25°, doivent filmer le sol lunaire se rapprochant de plus en plus rapidement au fur et à mesure de la chute libre de la sonde. C'est le succès : les Ranger 7, 8 et 9, de juillet 1964 à mars 1965, prennent au total plus de 17000 clichés de la Lune en gros plan : le premier dans la mer des Nuées, le second dans la mer de la Tranquillité (où devait se poser l'équipage d'Apollo 11, 5 ans plus tard) et le dernier en plein milieu du cirque Alphonse. Sur les dernières vues transmises à quelques centaines de mètres d'altitude, une fraction de seconde avant l'impact, on distingue des détails de quelques décimètres seulement.